Pensées du jour 1

Le Moinetagnard a écrit:La Force se développe quand on choisit d'affronter des conditions difficiles. Tout ce qui agit sur l'extérieur dans le but de rendre ces conditions plus faciles au mépris d'un effort graduel possible est une faiblesse. La faiblesse est un désordre et tout désordre entraîne de la souffrance.

Mon Moinetagnard,

j'aime vraiment beaucoup ta pensée du jour ci-dessus... mais du coup, en la relisant attentivement je me demande si elle n'est pas en adéquation avec les propos de Lug, que tu as fustiger dans ton post ci-après...

juge en par toi-même:

Le Moinetagnard a écrit:

Chris Al-kīmiyā a écrit:

Lug a écrit:

Chris Al-kīmiyā a écrit:

Philippe de Lyon a écrit:— La souffrance est la nourriture de l’âme comme le froment est la nourriture du corps.
— Nous sommes sur la terre pour travailler et être travaillés par les ennuis, par les adversités. Il faut que nous laissions sur la terre l’orgueil, l’envie et l’égoïsme. Toutes les molécules de notre corps doivent se purifier par la souffrance.
— C’est aux vents de la montagne et de la mer que croissent les fleurs les plus robustes et, parmi les épines des buissons, se trouvent les fleurs délicates. Je crois qu’il faut aussi l’air des adversités et les ronces du chemin de la vie pour pétrir de force et de sensibilité notre coeur.

Philippe de Lyon n’a pas dit que des conneries, mais pour le coup, cette citation en contient quelques-unes.

La souffrance est une des nourritures de la Conscience ignorante, mais certainement pas de l’âme.

C’est une des nourritures, car lorsque la Conscience accède à la sagesse, elle n’a aucun besoin de souffrance pour évoluer, puisqu’elle ne s’alimente que de Connaissances, c’est pourquoi le sage finit toujours par s’affranchir de la souffrance (voir l'exemple du Bouddha).

Mais comme le dit l’adage : à quoi bon donner des roses à un âne lorsque des ronces suffisent.

Merci pour l'éclairage mon Lug

Cher Chris Al-kīmiyā

Ce n'est pas un éclairage mais un dévoiement. Dévoiement fréquent depuis l'influence des orientalismes sur la Fraternité d'Hermès, au point de négliger ce qui en fut l'origine, la Tradition Occidentale. L'éclairage, ou au moins sa tentative aurait cherché à comprendre d'abord pourquoi M. Philippe dit une telle chose selon son système de croyance à lui, avant de tenter de l'apparenter avec une autre voie et forcément de constater que cela ne colle pas.

C'est que te dis et anticipes, le Lug dans son adage, un peu en crypté: a quoi bon vouloir donner le véritable éclairage R+ (rose, et croix pour celle de Saint André sur le dos de l'âne) au sujet de la pensée de M. Philippe, alors que la nourriture communes et vulgaire suffit pour que tu le remercies, et pour que tu n'apprennent pas ce que ce Monsieur aurait pu vouloir te témoigner de Sa présence.

Par exemple ceci en provenance de l'Hortulus Sacer*



Je parlerai bien encore de l'Imitation si chère à cet héritié des fils du tonnerre que tu cites, ainsi que de la raison qui fut la sienne pour citer le froment, ce "bon grain" séparé et placé au sein de l'Arche, ou encore comment le froment de notre Ame est le Christ souffrant pour la rédemption de l'humanité.

*L'Hortulus Sacer est un recueil de poèmes latins, insérés à la suite de certaines éditions du livre " Le Mystère de la Croix de Jésus-Christ et de ses Membres " par un " Disciple de la Croix de Jésus " dont l'anonymat cacherait la personnalité d'un hermétiste chrétien du nom de Douzetemps ou Dauzedan.

Qu'en penses-tu?

Fraternellement

La Foi ne néglige pas le doute, au contraire, elle se tient prête à l'accueillir et le respecte pour ce qu'il est : une foi tournée vers la terre.

Une conscience qui ne maîtrise pas les règles du Karma peut être livrée aux souffrances des autres, et ce, à cause d’une sensibilité émotionnelle incontrôlée, dont la peur est l’une des plus puissante. Elle devient alors incapable de discerner ce qui est propre à son dessein, du dessein des autres.

La dépression est un syndrome qui affecte la conscience soit par des influences extérieures (familiales, sociales, politiques, économiques, médicales, astrologiques et saisonniers ou climatiques), soit par des influences intérieures (frustration, sentiment d’échec, insatisfaction, affliction, chagrin, ennui, deuil, mélancolie). Ceci est son côté pile, pour son côté face elle se  manifeste par l’euphorie. Succomber à l’euphorie condamne à la dépression, et inversement.

Le trouble bipolaire, quoi.
Le sage contemple la fleur et cueille le fruit.
L'âme enfourche son corps comme le cow boy fait du rodeo.
Qui veut aller loin ménage sa monture.

La peur et la dépression sont les deux caractéristiques du Gardien du Seuil, pour franchir ce Seuil la conscience devra donc utiliser les seuls moyens qui lui permettront d’y parvenir : le Courage, la Foi et la Connaissance.

Ce qui est juste et vertueux n'a pas besoin de changer d'apparence, c'est le vice et l'injustice qui prennent toujours des formes changeantes pour assurer leur domination sur les Consciences en état de se faire tromper par celles-ci. Par exemple, aujourd'hui le système féodale, outrageusement injuste, vicieux et décrié jusque dans nos écoles, a pris une nouvelle apparence se nommant le système capitaliste, mais il y en a encore pour croire qu'il y a eu du progrès depuis...

Lorsque la conscience franchit les limites de la forme humaine, elle réalise rapidement que cette forme n’était absolument pas adaptée pour survivre au-delà des limites de la matière dense.

Être confronté de nouveau à un problème qu'on a déjà su régler par le passé ne peut signifier qu'une chose : un défaut de Mémoire.

Lorsque la conscience se connait comme une entité immortelle, elle réalise à quel point la forme périssable est une souillure recouvrant son état originel et dont elle doit se laver pour retrouver la splendeur de sa propre divinité.

La peur est un ennemi mortel qui plonge la Conscience qui décide d'en faire son objet de méditation dans un marécage de pensées dramatiques et sordides. La seule corde capable de sortir la conscience égarée de ses tréfonds est la Foi, ce qui passe, de façon un peu plus concrète, par l'intime conviction en ses origines Divines.

C’est en redevenant véritablement le Fils du Mental que la conscience acquiert la connaissance de son immortalité.

Le Sage s'applique à mettre en lumière les zones d'ombres de ceux qui demandent son assistance d'une manière ou d'une autre. Ce qui n'empêche pas ces derniers de devoir faire l'effort d'éclairer leurs ténèbres par leur propre lumière intérieur (Conscience).

Pour ceux qui ne sont pas prêt à ces efforts, ils n'auront, de toute évidence, même pas aperçu la lumière du Sage et seront passés à côté de l'opportunité d'évolution qui leur était pourtant offerte sur un plateau d'argent, ce qui n'est que Justice puisque seul le semblable connaît le semblable.

Conclusion : Il faut être soi-même un minimum sage pour reconnaître le Sage.

Ce qui n’est pas manifesté a le pouvoir d’influencer ce qui est manifesté et qui se trouve dans l’incapacité de percevoir ou connaître ce qui n’est pas manifesté. Cette influence pourra quand même être détectée par ce qui sera perçu comme une bizarrerie ou une anomalie inexplicable selon les critères des lois causales qui structurent le raisonnement de ce qui est manifesté.

C'est ainsi que la mécanique quantique s'est fait connaître de la science intellectuelle classique.

Le Divin Créateur a déjà tout fait pour les hommes, pour le reste, c'est à eux seuls qu'il incombe de se prendre en main.

Ce qui différencie l’influence intellectuelle de l’influence spirituelle, c’est que la première utilise la violence de la persuasion, l’ardeur de la conviction, la force dominatrice de la passion, l’attrait séducteur de l’émotion pour essayer de s’imposer ; alors que la deuxième se contente simplement de manifester discrètement à la conscience une pensée subtile juste en vertus, laissant toujours cette conscience libre de la recevoir ou non, selon ses capacités intuitives et son état de développement.

Ce n’est pas parce que la conscience parvient à dominer l’emprise de ses émotions qu’elle n’en a pas, mais cette maîtrise permet à la conscience d’être servit par ces émotions sans jamais être asservit par elles.

En effet, la conscience peut être servie par ses émotions sans jamais être asservie à elles sinon elle est étouffée par l'ego.
N'est-ce pas l'égo qui étouffe de rage d'être confondu dans sa logique et invective cet autre ego
au lieu de s'attaquer à ses idées, ce qui serait pourtant nettement moins gourmand en énergie et en souffrance.
Si il s'agit d'espérer illusoirement réduire la souffrance d'un ego en augmentant celle d'un autre ego,
c'est il y a un alter ego, un autre moi quelque part, un mister Hyde issu du docteur Jeckyll - to hide = cacher; to kill = tuer
et c'est ainsi que désormais cette incontournable pression de la conscience impose de commencer une guerre
par la sempiternelle "fausse banière" (false flag chez les américains, grands maîtres dans cet art).
Il est donc très possible pour l'ego de tailler en pièce son adversaire tout en chantant des louanges à son Dieu,
 le sien pas le Dieu de l'autre, fût-il le même.
Il y a néanmoins une évolution dans la barbarie,  'Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens" est remplacé par "In god we trust",
plus soft que "Gott mit uns"
L'ego se cache pour tuer sa conscience, se cache d'elle pour la tuer car celle-ci le met en péril.
La conscience est le texte de l'ego car l'ego est rustre et ignare. Or dans le texte on distingue le fond et la forme,
et sur quoi va fondre l'ego, à l'instar du chasseur qui fond sur sa proie ?
L'ego fond sur la forme, l'apparence. Cachez ce fond qui me déforme, je veux resplendir dans le miroir de mon apparence,
il m'a coûté si cher.
Quant au fond, au fond il s'en fout, qu'importe le flacon pourvu qu'il ait l'ivresse.

L'égo n'a aucun honneur et est prêt à tous les subterfuges pour échapper à son nécessaire sacrifice en vue de l'émancipation de la Conscience humaine. Dévalorisation, glorification, ambition démesurée, déprime, euphorie, duplicité, dissimulation, sont les cordes sensibles qu'il utilise couramment pour maintenir la Conscience inexpérimentée dans la sphère limitée des 5 sens organiques, du temporel, et de l'insignifiance.

L'égo est comme un serpent qui se glisse dans la conscience.

Quoi qu'on découvre au fond de soi, ce n'est jamais qu'un déclinaison de l'énergie d'Amour du Divin créateur... Alors au final ça peut pas être si pire que ça ...

Nurash a écrit:Quoi qu'on découvre au fond de soi, ce n'est jamais qu'un déclinaison de l'énergie d'Amour du Divin créateur... Alors au final ça peut pas être si pire que ça   ...

Sauf, le Nurash, que la polarité opposée de l'amour, c'est la haine, alors moi je dis que ça peut être bien pire...

Lorsque la conscience est parvenue à domestiquer ses émotions, elle quitte l’état d’émotivité impulsive concrète,  pour accéder à celui de la sensibilité intuitive des subtilités abstraites.

Mais tant que les émotions ne sont pas domestiquées, la conscience ne peut s'élever aux plans subtils, et reste sous la domination de l'ego.