Eh bien ! pensée

(Kanzi)
Le bien est un mal nécessaire.

(Lug)
 Ma perplexité va grandissante sur nos joyeux forums...

Si le bien est le bien, il n'est pas le mal, ou alors on m'aurait menti à l'insu de mon plein gré...  

Discerner l'un de l'autre, n'est peut être pas la panacée pour atteindre la plus haute vision cosmique, mais c'est encore le B.A -Ba pour ne pas confondre les vessies avec le cheval blanc d'Henri la quatrième...  

Mais faut dire que j'ai une "escuse" malgré une certaine myopie de ma vision binoculaire, j'ai toujours 10/10 au troisième oeil...  

(Kanzi)
Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.... Le bien est un bien le mal est un mal c'est certain.

Il y a un espace entre les deux.

L'un se nourrit de l'autre.... On peut se fondre sans se confondre, fondamentalement, le cuivre ne sera jamais de l'or, même s'il peut briller pour un moment....enfin me dis-je.....

(Lug)
Je sais que tu ne te froisseras pas ma Kanzi, si je considère ta tentative d’alchimie comme un bidouillage de débutante...

L’art de la transmutation ne s’improvise pas, c’est même ce que les occultistes de toutes traditions considèrent comme le Noble Art par excellence, puisque c’est aussi celui du Divin Créateur, le Premier de tous les Alchimistes.

Je me réjouie de te voir revenir aux respects des règles de la Nature dont le principe veut qu’une chose soit une chose et pas une autre, et que chaque chose diffère toujours de toutes les autres, même lorsqu’elles sont de la même espèce...

Aïe ! Aïe ! Aïe ! (trois fois c’est la coutume qui l’exige), voilà une formule qui va se révéler douloureuse aux officiantes n’ayant pas la rectitude du geste (de la pensée itou)...

L’espace, troisième paramètre, que de ton profond chapeau - qui te va si bien et de donne si fière allure -, tu nous sors pour tenter de sauver la tête de ton petit golem, n’est pas ce qui change la nature de tes protagonistes. Là encore la règle de la Nature, qui a horreur du vide, veut que si l’un n’occupe pas cet espace ce soit l’autre qui s’en charge. Et, si par effet de volonté les deux revendiquent cet espace, alors s’ouvre le spectacle du Kurukshétra, l’harmonie par le conflit, mais d'abord le conflit et après l'harmonie.

Qui doit l’emporter et comment se traduit la stratégie de l’un et de l’autre ?

Le Bien l’emporte lorsqu’il est l’expression d’une vertu (Force) expression d’une volonté sans faille. Alors, le Mal qui n’est pas aussi mauvais bougre qu’il veut bien le laisser entendre lorsqu’il prend sa mine maussade de gargouille en périodes d’Halloween, rentre dans le rang des serviteurs de ce souverain Bien. Il sait aussi le faire...

Le Mal l’emporte toujours par la ruse et la duplicité. Comme dit l’adage : la plus belle invention du diable est celle qui consiste à faire croire qu’il n’existe pas... Le Mal commence toujours par se travestir en «Bien», histoire de berner les naïfs et les esprits angéliques et benêts en leur laissant entrevoir tout le «Bien» que sa victoire leur apporterait sans qu’ils aient à faire le moindre effort. La meilleure illustration de ce principe se retrouve en politique... Il utilise aussi le langage fallacieux, perfide et jésuitique de l’amour à toutes les sauces, de la générosité et de la charité spécialement asservissante pour les angéliques ignorants et benêts, toujours promptes à croire aux lendemains qui chantent, et au bonheur pour tous dans la béatitude paresseuse des oisillons ouvrant leurs becs dans le nid douillet de leur enfance...

Lorsque le Mal ne parvient pas à conquérir complètement l’espace convoité, il utilise aussi la ruse terriblement efficace de la compromission avec le Bien. Terriblement efficace, car le Mal sait que la compromission avec le Bien signe toujours la victoire du Mal...

Ces principes étant posés, revenons à notre petite alchimie pour les nuls...

Le cuivre sera le cuivre, dans son ipséité propre, tant qu’il ne sera pas mélangé avec autre chose, sinon il n’est plus tout à fait le cuivre pour devenir soit du laiton, soit du bronze, qui n’ont plus les mêmes caractéristiques que le cuivre, c’est pour cela qu’on les appelle autrement...

C'est fou ce qu'il explique bien les choses évidentes...

Donc, pour en revenir à la composition de ton rebis initial, si le Bien est un Mal nécessaire, c’est qu’il n’est pas autre chose qu’un Mal drapé dans la toge beaucoup trop grande pour lui, du Bien, mais ce n’est pas plus le Bien, que l’oeuf de lump est du caviar...

Et moi, je n’aime que le caviar...  

(Kanzi)
Ton oeil ne te trompe pas ! Je me décrispe même......

Sur une route à deux voies, entre boire ou conduire il faut choisir, alors pas de con... promis ! Blackeye

Les oeufs de lump j'en ai déjà gouté, quand au caviar.....je ne connais que de réputation... Rolling Eyes

(Laileve)
Bonjour,

Dans ce cas, le mal est un bien nécessaire  

Le fait de devoir définir le bien n'est il pas un mal en soit?
Devoir le définir, comme devoir transcrire les droits de l'homme, ou comme devoir expliquer ce qui est mal, n'est ce pas déjà un souci.

De plus ce qui est bien pour moi est peut être un mal pour un autre. selon notre lieu géographique, nos croyances, nos discernements, nos lois...

Le bien est le mal si l'on préconise notre point de vue comme le seul véritable et unique. Mais s'il est défini par un seul point de vue, le mal est il le mal?

Mais je comprends que le bien en tant que défini par nous est un mal nécessaire (le bien ne devrait il pas être inné) afin d'éviter des débordements (lois, règlements, juges)

Sinon ne faut il pas mettre une majuscule et le voir comme une entité de la création. Le Bien et le Mal. Tout comme Folie/Sagesse etc...

S'ils sont des Forces de la créations ils sont forcement Bons car essentiels à l'équilibre. Car tout deux nécessaires à l'accomplissement du Miracle d'Un.

Bien à vous

(Kanzi)
Bonjour Laileve,

Si le mal est un mal il reste un mal, si celui-ci peut se travestir et prendre les apparences du bien il ne peux en aucun cas être le bien.

Tout comme le bien, reste un bien, en aucun cas est intercheangable pour ce que je peux en concevoir. Même s'il est vrai que le bien peut prendre l'apparence d'un mal bien que n'étant pas un mal....

Le fait de devoir définir le bien n'est il pas un mal en soit?

Cela voudrait-il dire que le fait de ne pas définir le mal est une bonne chose (en soi) ? Eh bien soit !  

De plus ce qui est bien pour moi est peut être un mal pour un autre. selon notre lieu géographique, nos croyances, nos discernements, nos lois...
Le bien est le mal si l'on préconise notre point de vue comme le seul véritable et unique. Mais s'il est défini par un seul point de vue, le mal est il le mal?

Pour ma part je pense qu'il est nécessaire et même utile de pouvoir discerner le bien du mal et cela en dehors de toute forme d'éducation et de culture comme tu le soulignes, cela restant très aléatoire, tout comme les points de vue........relatif donc partiels, changeant.
Le bien comme le mal avec ou sans majuscule c'est comme parler de vérités, il y en a autant que de point de vue.
Mais il y a LA Vérité...qui est UNE, et qui ignore les angles des point de vue....
Le bien et le mal n'est pas autre chose que le principe de polarité comme il est énoncé dans le Kybalion : "Tout est Double ; toute chose possède des pôles ; tout a deux extrêmes"

Comme l'a souligné Lug dont je te conseille de lire ou relire la réponse qui me fut "fête", notamment lorsqu'il écrit :

Je me réjouie de te voir revenir aux respects des règles de la Nature dont le principe veut qu’une chose soit une chose et pas une autre, et que chaque chose diffère toujours de toutes les autres, même lorsqu’elles sont de la même espèce...

Donc le mal n'est pas et ne peux pas être un bien (nécessaire ou pas d'ailleurs), le mal est un mal et reste un mal souvent nécessaire.......pour apprendre à connaître le bien me dis-je......(harmonie par le conflit).

Bien à toi,

Kanzi