Pensées du jour amusantes

Chez les blancs, c'est quand ils finissent de parler qu'ils meurent, mais chez nous ici la, ils vont finir de mourir dabord, pour venir maintenant dans ton rêve pour te parler.On est trop "bizarre" en afrique.

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Il y a des individus assez cons pour se focalisé sur ce que le pseudo «progrès moderne» appelle la réalité augmentée, en poursuivant des Pokémons imbéciles et illusoires, au lieu de découvrir les véritables trésors que contient la prodigieuse réalité naturelle ordinaire.

Franchement, entre l’âne que l’on fait avancer avec une carotte suspendue à un bâton, et les crétins qui marchent comme des zombis en regardant leur téléphone portable les mener par le bout du nez là où les publicitaires le décident, je ne vois aucune différence.

La réalité augmentée va-t-elle devenir la religion de l’Ère du Verseau, avec le smartphone remplaçant le symbole de la croix ?

Si oui, je vais encore faire partie des hérétiques...

Hihi si un jour on m'avait dit que notre Lug parlerait de Pokemon dans ses messages, je n'y aurais jamais cru. Très amusante cette pensée pour le coup

Je conseille aux pisteurs, qui cherchent à identifier les animaux aux traces de pas qu’ils laissent derrière eux, de ne pas confondre les pattes d’oies avec les pâtes de fruits.

Quand je vois tous ces politiciens (chiennes aussi) véreux, qui se sont fait élire sur des promesses hypocrites, et qui ont fait la démonstration de leur incompétence en appliquant une politique néfaste au profit de puissances étrangères ENNEMIES, venir se représenter pour la prochaine élection présidentielle, j’ai l’impression d’assister à un épisode de vidéogags.

En sommes-nous rendus à n’avoir le choix qu’entre des bouffons cupides ou des eunuques* de l’ENA ?

* Eunuques qui peuvent être tout aussi cupide que les bouffons.

Ceux qui vivent continuellement dans les mensonges de la normalité ambiante, que de paresseux ignorants prennent pour une apparence de vérité, finissent par ne plus savoir ni d’où ils viennent, ni qui ils sont, ni où ils doivent aller, ni si ça sert à quelque chose.

C’est pourtant ce genre de trou noir de la médiocrité qui aspire le plus grand nombre de sans cervelle préférant se faire vampiriser par le paraître, plutôt que de faire l’effort d’être véritablement.

Cela ne les empêche pas d’avoir des certitudes, et surtout la vanité de croire qu’un bouffon peut se permettre de manifester fièrement et publiquement ses conneries.

N’y tenant plus, j’ai décidé d’aller m’entretenir avec ce P... de coq, qui, dès l’aube, se met à gueuler comme un putois, et ce, afin de lui rappeler que ce n’est pas son cri qui fait lever le soleil, et que donc il pourrait, par simple politesse et relation de bon voisinage, me laisser faire ma grâce matinée.

Cet abruti de gallinacé me répond sur un ton aussi hautain que sa crête que d’une part, depuis la nuit des temps il échoit à sa caste de volatiles de faire se lever le soleil, et d’autre part, qu’il est aisé de constater l’efficacité de cet immémorial rituel, puisque de par le monde, tous les membres de son espèce, quelque soit leur race, s’y adonne avec la même rigueur et l'invariable résultat si utile à l'humanité.

Ce a quoi je lui réponds, avec un air sardonique, qu’il fasse l’expérience de ne plus chanter le matin, et il constatera que malgré tout le soleil se lèvera quand même, et qu’en plus il me foutra la paix.

Cet emplumé me rétorque, avec la condescendance n’admettant pas de réplique, que compte tenu de l’énorme responsabilité qui est la sienne, pour permettre à tout ce qui vie sur terre de continuer à être, et de l’efficacité prouvée sur des millénaires antérieurs de cet immuable rituel, il ne prendra jamais le risque de remettre en cause l’ordre souverain des choses sur les stupides conjectures d’un mauvais coucheur qui ne serait rien s’il cessait de faire se lever le soleil tous les matins.

Ce a quoi j’en conclu qu’un coq est encore plus con qu’un pigeon.

Fabuleux mon Lug, tu as raté ta vocation de fabuliste. eh  non je ne dis pas que tu fabules.

Ça c'est notre Tamas mon enerlibr, bien que j'admets volontiers voir de sacrés éclats de la lumière du Lug au travers la sienne propre.

Je profite de l'opportunité que tu me donnes pour lui dire à quel point cette petite histoire est bien plus qu'amusante et l'en remercier.

enerlibr a écrit:Fabuleux mon Lug, tu as raté ta vocation de fabuliste. eh  non je ne dis pas que tu fabules.

L'enerlib, si c'est flatteur pour moi d'être confondu avec mon vieux camarade le Lug, je ne suis pas certain que ce soit flatteur pour lui, mais connaissant son humour et son humanité, je sais qu'il ne m'en fera jamais le moindre reproche.

La Lune ne tournant pas sur elle-même, depuis temps non prescrit, comme dirait un légiste, je me demande si elle nous présente sa face ou son cul ?

Dans le premier cas, j’en conclurais qu’elle nous accorde quelque intérêt, dans le deuxième qu’elle nous traite avec un souverain mépris.

Ceci pour dire que cette question est loin d’être insignifiante, et que la bonne réponse ferait incontestablement faire un bond de géant à la science humaine... Que je crois en mon aparté solitaire.

Tamas a écrit:

enerlibr a écrit:Fabuleux mon Lug, tu as raté ta vocation de fabuliste. eh  non je ne dis pas que tu fabules.

L'enerlib, si c'est flatteur pour moi d'être confondu avec mon vieux camarade le Lug, je ne suis pas certain que ce soit flatteur pour lui, mais connaissant son humour et son humanité, je sais qu'il ne m'en fera jamais le moindre reproche.

Oups, pardon pour le quiproquo...corico le Tamas. Disons que tu es la face sombre du Lug, lequel est tout lumière.

C'est quand un moustique se pose sur l'une de ses couilles
que l'on se rend compte que la violence n'est peut-être pas toujours la meilleure solution.

Tu pourrais au moins mettre des guillemets, mon enerlibr, lorsque ce n'est pas toi-même qui trouve tes petites pensées du jour...

Timide, je ne m'aventure jamais trop loin en dehors de la sphère du connu, c'est pas que ça m'intéresse pas au contraire, mais plutôt que j'ai trop peur de perdre le peu que je connais déjà en chemin et qui me permet justement d'appréhender l'inconnu. Je suis pas sur que ce soit très raisonnable mais bon on pourra pas m'accuser d'être de mauvaise foi non plus.

- Voilà docteur, je suis atteint de flatulences chroniques, qui heureusement pour moi se manifeste de façon totalement silencieuse.

- Je vois, c’est gênant pour votre entourage surtout pour les odeurs, mais nous allons soigner ça.

- Justement docteur, à propos des odeurs ce n’est pas gênant pour mon entourage, mais essentiellement pour moi, car au lieu d’avoir l’odeur d’un pet ordinaire, j’émets une très forte odeur de vanille.

- Ah! c’est vous, je me demandais d’où venait cette agréable odeur de vanille, depuis votre arrivée. Ne vous inquiétez pas, j’ai un remède particulièrement efficace, le seul inconvénient c’est qu’il n’agit que très lentement et très progressivement.

- Pour cette odeur de vanille, vous n’avez pas un remède spécifique ? Car je dois vous avouer que c’est très perturbant. Tant dans ma famille, que dans les lieux et les transports publics, ou dans mon milieu professionnel, chaque fois tout le monde se met à chercher d’où peut venir ce parfum culinaire, et inévitablement les regards et les attentions se focalisent sur moi, ce qui est terriblement traumatisant, au point d’en faire des cauchemars de tous ses regards qui se tournent et s’approchent inexorablement de moi.

- Je comprends, je vais vous donner l’adresse d’un spécialiste en huiles essentielles, qui saura vous confectionner un composé se rapprochant du pet ordinaire. Il vous suffira, à chaque émission de gaz, de vaporiser discrètement ce parfum sur vous, et vous n’aurez plus le stress de cette pression humaine se rapprochant de vous, puisqu’il se produira inévitablement l’inverse.

- Merci docteur, combien je vous dois ?

- Faites-moi un chèque de 25 euros, et pendant que vous le rédigerez, j’en profiterais pour ouvrir toutes mes fenêtres, car sinon le prochain patient va croire que j’utilise mon cabinet pour faire des préparations culinaires à base de vanille.

Lilbudha a écrit:Tu pourrais au moins mettre des guillemets, mon enerlibr, lorsque ce n'est pas toi-même qui trouve tes petites pensées du jour...

Pardon, c'était Confusius   nan sérieusement, il aurait très bien pu : tout à fait son style.

- M. Ludempion, vous comparaissez devant ce Tribunal pour avoir publiquement calomnié l’institution judiciaire, et l’ensemble des Magistrats de cette institution en tenant des propos tels que : «l’institution judiciaire est un repaire de corrompus portant la responsabilité criminelle de tuer la Liberte des citoyens de ce pays.» Faits prévus et réprimés par les Art 434-24 et 434-25 du Code pénal. Reconnaissez-vous les faits, et qu’avez-vous à dire pour votre défense.

- En premier, M. le Président, je pensais naïvement me présenter ce jour devant une cour de justice, pour que justice soit effectivement rendue, et je constate qu’il n’en est rien.

- Que voulez-vous dire, M. Ludempion ?

- Je ne suis pas un grand juriste, M. le Président, mais simplement un citoyen ordinaire, et je sais par exemple que la Convention européenne des Droits de l’Homme m’accorde le droit à un procès équitable, et manifestement les conditions pour que ce droit soit respecté ne sont pas réunies.

- Et en quoi ces conditions ne sont-elles pas présentement respectées, M. le justiciable ?

- Ben, comme vous l’avez si justement rappelé, lors de la présentation de mon affaire, M. le Président, il s’agit de l’administration judiciaire et l’ensemble des Magistrats qui la composent qui se présentent comme les victimes de mes calomnies, n’est-ce pas ?

- C’est exact, et alors ?

- M. le Président, je ne vous ferais pas l’injure de croire que vous ignorer, pour qu’un procès soit équitable, ceux qui sont en charge de l’instruire ne peuvent pas être juge et partie, ce qui est pourtant la situation devant laquelle je me trouve et que vous vous trouvez aussi.

- Vous voulez dire que la justice, lorsqu’elle est victime de calomnies, ne peut pas statuée pour défendre ses propres intérêts ?

- Elle peut le faire, M. le Président, mais c’est alors dans le cadre d’un procès qui ne peut plus être équitable, et qui viole la loi.

- (Le Président en aparté avec ses collègues juge) il nous emmerde ce petit con, mais je ne vois pas comment contourner l’obstacle qu’il soulève ? (Un des juges) Renvoyez l’affaire à la saint-glinglin, et passons au suivant, sinon on va encore passer pour des clowns.

- L’affaire est provisoirement renvoyée. Affaire suivante !

- Salut la Fée bleue, c’est moi Geppetto le menuisier rital qui ai fabriqué la marionnette Pinocchio.

- Vouai, qu’est-ce que tu me veux le bricolo rital ?

- Ben voilà, j’ai refait une marionnette qui ressemble comme deux gouttes de Lacryma Christi au Pinoque originel.

- La belle affaire, et tu espères m’épater avec ton polichinelle en allumettes ?

- Non, pas précisément, ma bonne Fée, mais puisqu’il est aussi beau que le premier, je me suis dit en mon for : va le présenter à la Fée pour qu’elle le transforme directement en enfant humain, sans qu’il soit besoin de lui faire faire l’ostrogoth en compagnie de cet insecte herbivore de Jiminy Cricket.

- Ben ça alors, tu doutes de rien l’artisan rital, tu devrais cesser de fumer la sciure de bois de ton atelier arrosée avec force Quianti.

- Mais pourquoi, ma bonne Fée, que ce serait pas encore possible ?

- Parce que je ne suis pas là pour transformer tes maquettes en bout de bois pour en faire des organismes génétiquement modifiés. J’ai des règles à respecter, moi, Môssieu. Déjà que la dernière fois je me suis fait salement engueuler par mes autorités supérieures, faudrait pas que tu t’imagines que sur le front de ta bonne Fée y a écrit : reines des pigeonnes de compète.

- Mais alors que me conseilles-tu, ma bonne Fée.

- Soit tu vas engrosser ta Germaine, mais vu vos âges canoniques, ça va devenir aussi phénoménal que de transformer tes maquettes en gus parlant ; soit tu te tournes vers l’adoption, et tu appelleras ton futur moutard : Pinoque, comme l’autre, et le tour est joué.

- Ah oui ! J’avais pas pensé à ces solutions. Merci ma bonne Fée.

- P..... sont de plus en plus cons ces menuisiers ritales.

- Voilà, mon Père, j’ai gravement péché.

- Parler, ma fille, par moi le Seigneur vous écoute.

- Cette nuit, comme beaucoup d’autres, j’ai été brutalement réveillée par les grognements d’une porcherie, mais c’était juste mon mari qui ronflait. Au lieu de le secouer pour qu’il cesse ses ronflements, j’ai décidé de sacrifier un peu de mon sommeil pour préserver le sien.

- Voilà une action généreuse et qui vous honore, ma fille, et je n’y vois aucun péché.

- J’y arrive, mon Père, au bout d’un long moment je me suis endormi à mon tour, et là j’ai fait un horrible cauchemar. J’ai rencontré un très bel homme, un espagnol hérétique.

- Et à quoi avez-vous vu qu’il était hérétique, ma fille ?

-  À toutes les choses que nous avons faites lorsque nous avons forniqué comme des bêtes, et qui auraient damné la plus sainte des dévotes, mon Père.

- N’en dites pas plus, ma fille, c’est là oeuvre du démon.

- Mais ce n’est pas le pire, mon Père.

- Parler, ma fille, par moi le Seigneur vous écoute.

- Lorsque nous avons terminé notre fornication, le bel espagnol m’a demandé si je voulais connaître son nom, ce à quoi j’ai acquiescé, et il m’a dit s’appeler Ramirez.

- Je ne vois là rien d’anormal, ma fille, ce nom est typiquement espagnol.

- Oui, mon Père, mais il a terminé en précisant se prénommer : Jésus. Mon père, vous êtes toujours là ? Allo! y a toujours quelqu’un ? Bon, il est parti...

- Ohé les copines venez voir, revoilà le petit chaperon rouge...

- Salut les filles comment allez-vous ?

- C’est à toi qu’il faut le demander, le chaperon, depuis ton absence pour aller rendre visite à ta mère-grand nous n’avions pas de nouvelle, et l’on se demandait s’il ne t’était rien arrivé...

- M’en parlez pas, je ne vous dis pas l’aventure que ça a été. D’abord, ma mère toujours aussi craintive genre fais attention à ceci, fais attention à cela, méfies-toi du grand méchant loup et toute la ribambelle de dangers plus ou moins imaginaires.

- Et alors c’était quoi ton aventure ?

- Tenez vous bien les copines, lorsque j’étais à moitié de la forêt que je devais traverser, pour aller voir ma mémé, j’ai croisé la route d’un grand gars absolument déjanté, genre punk hard rock, qui a commencé par me dire que j’étais fringué très cul-cul la praline. Il m’a demandé ce que je faisais dans le secteur, et je lui ai expliqué la visite à ma mémé, la galette et le pot de beurre. En retour je lui ai demandé comment il s’appelait, Lou qu’il me répond, et ce qu’il faisait dans le coin, mais il m’a juste dit : t’inquiètes la donzelle tu le sauras plus tard, car nous sommes appelés à nous revoir.

- Et alors ?

- Et alors, j’ai poursuivi ma route, et lorsque je suis arrivé chez mémé, voilà t’y pas que j’avais oublié le code du digicode. J’ai tambouriné à la porte, parce que la vieille est un peu sourdingue, et j’entends distinctement la voix du grand Lou qui me refile le code pour ouvrir la lourde. Sitôt dit, sitôt fait, j’entre dans la piaule à mamie et je vois le Lou installé dans le plumard de la mère-grand. Il me dit : viens près de moi la gamine, je vais te faire le spectacle. Ne voulant pas encore une fois passer pour la plouc du coin, je me suis glissée dans les draps, après avoir ôté ma houppelande et mes collants en laine des Pyrénées, et là, le spectacle a commencé.

- C’était quoi ce spectacle ?

- Disons que cela aurait pu s’appeler : comment déniaiser la gamine sous tous les angles possibles et imaginables. Et le grand Lou, c’est pas un amateur, je peux vous le dire. Le beurre de la mémé il a su l’utiliser et pas pour faire de la cuisine.

- Vouaaah ! tu veux dire que tu as connu la bête ?

- Exact ! les filles, et faut pas croire tout ce que les contes pour enfants racontent au sujet du grand méchant Lou, y a beaucoup de médisances.

- Et ta mère, tu lui as raconté ton aventure ?

- Ça va pas non ! C’est pour le coup qu’elle me priverait d’aller voir ma mémé, et moi je l’aime ma mémé...

Chez Esméralda, voyante patentée.

- Bonjour, Monsieur, je vois que vous venez pour une consultation, n’est-ce pas ?

- Oui, bonjour Madame.

- Asseyez-vous, je vais vous faire un Tarot, mais d’abord cela fera cent euros, payable d’avance.

- Bien sûr, tenez voilà 50, plus deux fois 20 et 10 euros qui font cent.

- Surtout ne me dites rien, répondez à mes questions que par oui ou par non, ou très brièvement.

- D’accord, je me laisse guider.

- Je vais en premier battre mes cartes pour bien les mélanger, et je les étale sur la table en vrac et en désordre. Avec votre main gauche, retournez la première carte, je vous prie.

- N’importe laquelle ?

- Oui, mais surtout laissez-là dans la position qu’elle occupe.

- Bon, voilà, je commence, par celle-ci.

- Le Chariot renversé. Hem... Vous avez un véhicule récent ?

- Oui, de l’année dernière.

- Vous avez là un avertissement d’un possible accident prochain.

- Retournez une autre carte, je vous prie.

- Je vais prendre celle-ci.

- La Papesse renversée, voilà qui est étrange.

- Retournez-en une autre.

- Celle-ci juste à côté de la précédente.

- Le Pendu. Vous êtes marié ?

- Oui.

- Je le vois par le Pendu, ce que l’on dit d’un homme qui s’est marié, et je vois que votre couple ne va pas très fort.

- C’est exact, il bât de l’aile depuis pas mal de temps.

- Retournez une autre carte, je vous prie.

- Ben je continue en prenant celle d’à côté du Pendu.

- L’Impératrice renversée. Vous avez une maîtresse, n’est-ce pas.

- Oui, et heureusement, car sinon ce ne serait pas supportable.

- Elle est mariée ?

- Non, célibataire.

- Retournez une autre carte, je vous prie.

- Bon, je vais changer d’endroit je retourne celle au-dessous de la Papesse.

- L’Empereur renversé, aïe ! ça se complique votre histoire...

- Comment ça ?

- Votre maîtresse a un amant, et c’est aussi celui de votre femme.

- Ah bon ? vous êtes sûr ?

- Les cartes ne mentent jamais, cher Mossieur. Retournez une autre carte, je vous prie.

- Je vais changer d’endroit, ce sera peut-être plus favorable, je retourne celle-ci.

- La Roue de fortune, vous jouez à des jeux d’argent ?

- Régulièrement, vous croyez que je peux gagner une grosse somme ?

- Retournez une autre carte, nous allons le savoir de suite.

- Je retourne juste celle qui est à côté de la Roue de fortune.

- La Tour foudroyée. Pas de bol, vous n’avez aucun espoir à attendre de ce côté.

- Vous êtes certaine ? Je ne pourrais pas en retourner une dernière pour avoir confirmation ?

- Faites, mais ce sera effectivement la dernière de cette consultation.

- Voilà juste celle en dessous de la Roue de fortune.

- La Mort. Bon, voilà qui est clair.

- Vous voulez dire que je vais mourir ?

- Pas forcément, même si ça peut faire partie des éventualités. Mais pour ce qui est du gros lot au Loto, croyez-moi, c’est non!

- Bon, merci Madame, je crois que je vais aller me saouler histoire de me remonter le moral.

- Faites attention, roulez doucement votre accident ne sera peut être pas forcément mortel.

- Entendu, merci encore et au revoir.

- C’est ça, au revoir peut-être.

- Bonjour, je voudrais avoir un petit renseignement SVP...

- Je vous écoute, chère Madame, je suis là à votre service.

- Je voudrais acheter un nouveau grille-pain, que me conseillez-vous ?

- Vous avez un smartphone ?

- Non, mais je ne vois pas le rapport...

- Madame, aujourd’hui la modernité du monde nous fait entrer dans l’air du tout numérique interconnecté.

- D’accord, mais je veux juste un simple grille-pain pour dorer les tartines du petit déjeuner, pas aller sur la lune...

- Heulà! Comme vous y allez, chère Madame, maintenant tous les ustensiles de cuisine sont automatiquement reliés à internet.

- Vouai! Je veux bien jeune homme, mais je ne vois pas en quoi ça change la nature de mon grille-pain ?

- Au contraire, cela change tout ma petite dame. Les nouveaux grilles pains sont conçus pour analyser la nature de la tartine qu’ils doivent dorer à point, et selon l’hygrométrie ambiante, la géolocalisation par GPS et la météo du jour, qu’il va continuellement chercher sur internet, votre nouveau grille-pain vous livrera vos toasts et tartines dorés à la perfection, et ce sans que vous ayez à vous en préoccuper.

- D’accord, jeune homme, mais je ne vois toujours pas le rapport avec un smartphone...

- C’est maintenant que j’y arrive, chère petite madame. Les nouveaux grilles pains se pilotent uniquement avec une appli directement reliée à votre smartphone, ce qui fait que si vous n’en avez pas, vous serez dans l’impossibilité de mettre en route et de vous servir de votre nouveau grille pain.

- Vous n’avez pas un vieux modèle qui ne serait ni connecté à internet ni relié à un smartphone ?

- M’enfin, chère petite madame, plus aucune usine dans le monde ne fabrique ce genre d’antiquité. Il faut vivre avec son temps...

- Vouai, tu as raison mon petit bonhomme, mais si vivre avec son temps c’est faire plus con que ce qu’il y avait dans le temps passé ne compte pas sur moi pour en faire partie. Bientôt il faudra un smartphone pour aller aux WC. Quant à mon grille-pain, je vais faire les antiquaires, peut être que j’en trouverai un, de l’ancien temps, encore en bon fonctionnement, et qui ne se prendra pas pour un droïde de la dernière génération des Therminators.

Le comble de l'avare bigleux c'est de ne même pas regarder au travers de ses lunettes de peur de les user!

Deux cultivateurs de pommes se croisaient un jour de récolte :

-Salut Gérard ça va ?

-Salut Anthony, génial et toi ?

-Très bien, alors, satisfait du goût de tes pommes cette année ?

-Beuh... Je sais pas, je ne les goûte jamais, je n'aime pas trop ça, mais nul doute qu'elles doivent être succulente.

-Hein ? Mais comment espères-tu améliorer ta récolte si tu ne goutes jamais les fruits que produisent tes pommiers mon bon Gérard ?

-Mon cher Anthony, j'ai pour moi une technique ancestrale que nous nous transmettons de génération en génération, permettant au pommier de grandir et de s'épanouir et de donner le maximum de son potentiel. Nous mettons plusieurs années afin que l'arbre ait cet aspect si particulier. Regarde comme mes pommiers se tiennent droit, sont bien rangés et respirent la bonne santé, les pommes ne peuvent être que délicieuse, pas besoin de les goûter, je le sais.

-C'est impressionnant ce que tu me racontes là ! Tu dois avoir raison oui, tes pommiers ont fier allure. Je n'ai pour moi que mon palais et mes faibles connaissances en botanique qui me recommandent de semer en priorité les graines des arbres qui ont produits de bonnes pommes. Voici ma seule "technique" et je me dois de goûter chaque année quelques pommes de chacun de mes pommiers pour ne replanter ensuite que ceux qui me donnent entière satisfaction.

-Voici une méthode de travail bien rudimentaire si tu me permets de donner mon avis et fastidieuse en plus de cela. Tu es un ami, et je me sens désolé de ne pas pouvoir partager mon secret ancestral avec toi.

-Oh, ne te bile pas trop, en vérité, je ne te l'aurais pas demandé...

-Hmmm... ?

Anthony, croquant à pleine dent une pomme qu'il venait de ramasser sous un de ses pommiers :
-J'ai beaucoup de travail, j'y vais, à bientôt mon ami Gérard.

-À bientôt Anthony ! Quel étrange phénomène celui-là quand même, je me demande s'il n'a pas un grain...