Vous qui entrez ici abandonnez tout espoir

par Taranis Dim 17 Avr - 20:49

Dante Alighieri chant III de la Divine comédie a écrit:C'est par moi que l'on va dans la cité des pleurs,
C'est par moi que l'on va dans le champ des douleurs,
C'est par moi que l'on va chez la race damnée !
La justice a conduit la main dont je suis née ;
Or le Père et le Fils, et l'Esprit souverain,
Font, depuis le chaos, tourner mes gonds d'airain:
L'ENFER.
Rien n'existe avant moi, que choses sans naissance
Vous qui passez mon seuil, laissez là l'espérance.

Que comprenez-vous de cet extrait et de quelle manière peut-on l'employer ?

par modeste Lun 18 Avr - 7:32

Coucou mon Taranis,
Gros morceau que la Divine Comédie pour être traitée en quelques phrases.

En lisant cet extrait je pense à des acteurs qui sont dans leur loge
Et qui, passant par une petite porte pour se rendre sur scène,
oublient qui ils sont dans la Vraie Vie
pour endosser le rôle que leur impose le metteur en scène,
un certain Monsieur Nahash.

par Taranis Jeu 21 Avr - 22:29

Intéressant, je ne l'avais pas perçu ainsi à la première lecture mon Modeste ^^! En complément de ce que tu nous dis je te partage ce que j'en ai compris :
De mon coté je vois cette Enfer comme le monde de la matérialité et de la dualité. Cité des pleurs qui vont avec la douleur dans l'illusion de la séparation. Race damnée car con-damnée à l'oubli et à la répétition incessante des mêmes erreurs jusqu'à ce que la leçon soit comprise... Car après tout, ce monde à été construit suivant les Lois Divine et immuables, même si de l'autre coté du voile le père, le fils et le saint-esprit veillent, une fois l'âge de bronze franchi il ne reste plutôt que l'infernale répétition des cycles.
Car "avant" ce monde il n'y avait ni temps ni espace, et il convient fort bien de n'en attendre de ce monde que sa véritable valeur : celle d'un mystificateur qui nous permet de nous révéler, le propre degrés de notre ignorance et de notre vacuité.

par modeste Ven 22 Avr - 9:51

Je pense comme toi mon Taranis.

Dante, en tant que grand initié,
ne pouvait accorder de crédit à la vision populaire de l’enfer,
pas plus qu’il ne pouvait croire en la damnation éternelle…
Les différents cercles de l’enfer
représentent donc, pour moi,
Les différents états dans lesquels sont plongées les consciences qui s’adonnent à un ou plusieurs vices.

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