Allo Dharma ? j'écoute ! Ou comment employer "tout est vrai" en thérapie.

Bonjour à tous !

Alors que je m'amuse à croiser des pensées, il m'en est venue une combinaison assez drôle : "Tout est vrai" et le concept d'inconscient collectif mis en avant par Carl Gustav Jung.

En thérapie on considère que l'écoute est importante, voir primordiale, mais comment faire en sorte de l'appliquer "pour de vrai" ?
Encore une fois rien de nouveau sous le soleil, juste une autre manière de l'explorer et de l'expliquer.

Lorsqu'une personne s'exprime, elle est en général jugée par ses congénères, tout une série d'habitude de pensée se mettent alors en marche : "c'est pas possible !" "A sa place j'aurais pas réagi comme ça" !" "Mais il est complètement con !" "seul un faible réagirait comme ça !" etc...

Mais il est un service désintéressé au profit de l'utilité commune que l'on peut s'efforcer de rendre : l'écoute réelle, où l'on s'efforce d'être entièrement connecté avec son intérieur en accueillant toutes les perceptions et les sentiments provoqués par ce récit.
Qu'est-ce que ça change me direz-vous ? Pas mal de choses selon moi :

• Quel que soit ce que vous raconte la personne, même si c'est le plus éhonté de tous les bobards, la personne qui vous le raconte y croit, pour une raison ou pour une autre.
  
• tant que personne ne l'aura écouté en étant véritablement "témoin" de ce qui a été dit, en admettant que ce soit une vérité pour elle, la personne qui vous raconte son histoire n'aura pas été véritablement reçue et "crue" au niveau de l'inconscient collectif. Le fait d'accepter et de confirmer cette pensée, même si elle est une illusion très passagère et fugace peut lui permettre d'être validée et de passer à autrechose
  
• Écouter et recevoir une personne n'implique pas d'être d'accord ou de proposer quelques clés de pensées, mais c'est le premier pas pour pouvoir évaluer ce qui pourrait être donner : avoir confirmation de ce que l'interlocuteur pense...
  

J'ai remarqué qu'en écoutant véritablement des histoires de famille, il se passait quelque-chose, comme une influence subtile sur le plan des causes qui permet de casser certains schéma... Alors que la personne l'a peut-être raconté des dizaines de fois, je pense que ce qui a fait la différence c'est la capacité d'acceptation (tempérance) de la Conscience qui permet de relégué au passé un schéma qui se répétai inlassablement jusque là.

Ce qui est chouette c'est que l'écoute ne coute rien, que c'est assez discret et que l'on peut faire beaucoup de bien tout en respectant le "primum non nocere"

Après il est aussi important que l'écoute ne deviennent pas caution par l'inaction mais ça c'est une autre histoire... Ca nécéssitera subtilité du ressenti, compétence, attention et un certain talent qui ne s'acquiert que par la pratique...